mardi 9 février 2016

FINI, LE MAL DE CORNES!


À force de recherche et de croisements, de moins en moins de bœufs portent les cornes. Mais en attendant la domination des lignées sans panache, l’ébourgeonnage et l’écornage demeurent nécessaires pour protéger les travailleurs et les animaux des blessures et diminuer les pertes économiques.


Moins d’un mois après l’adoption par l’Assemblée nationale du projet de loi 54 qui modifie le statut juridique de l’animal, le faisant passer d’un bien meuble à un être doué de sensibilité, le Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage augmente ses exigences. Depuis le 1er janvier 2016, pour atténuer la douleur des animaux, l’écornage doit être effectué avec l’utilisation d’un analgésique recommandé par un vétérinaire. Cette nouvelle norme s’applique également à la castration.

Selon le code de pratiques du Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage, l’enlèvement des bourgeons de corne comporte moins de traumatisme tissulaire avant leur attachement au crâne, c'est-à-dire avant l’âge de 2 ou 3 mois.



En ce qui concerne la castration destinée à empêcher la reproduction indésirable, à réduire les agressions envers les humains et les autres bovins et à améliorer la qualité de la viande, il est toujours préférable de castrer les veaux le plus tôt possible, voire pendant la première semaine de vie pour minimiser la douleur.

Depuis janvier dernier, un analgésique est exigé pour la castration des taureaux de plus de 9 mois. À compter de janvier 2018, cette obligation d’utiliser un analgésique sera requise pour les taureaux de plus de six mois.

Après tout, ce n’est pas sorcier. Il suffit de se rappeler que tout ce qui se meuhhhhhhh, n’est pas un meuble!

LA ROUTE DE LA CONSOLIDATION


Le 3 février 2016, ChemChina annonçait l’acquisition de la compagnie suisse Syngenta pour 43 milliards de dollars US. Cette annonce faisait suite à une autre transaction dans le secteur, soit la fusion de E.I. DuPont de Nemours & Co. (DuPont) et Dow Chemical Co. (Dow), le 11 décembre 2015.

Rappelons que le géant Monsanto avait déjà fait une offre pour acquérir Syngenta en 2015, mais cette dernière, jugée trop basse, avait été rejetée par la compagnie. Selon le président de Syngenta, Michel Demaré, un des avantages de vendre à ChemChina est d’ouvrir le marché chinois à ses produits.

Aujourd’hui, seulement 20 % des semences sont vendues en Chine par des entreprises étrangères. La position de Syngenta, numéro 1 mondial du marché des pesticides (Crop protection, CP) et numéro 3 des semences, va se consolider davantage.

Syngenta est  numéro 1 mondial du marché des pesticides (Crop protection, CP) et numéro 3 des semences.                                                                   Source: Phillips McDougall
 
Les rumeurs veulent que Monsanto cherche à acquérir ou à fusionner avec une série de plus petits joueurs et peut-être même BASF afin de demeurer compétitif dans un marché ou la concurrence est de plus en plus grande.

Le groupe de compagnies qui contrôle le marché des pesticides et des semences (appelé le Groupe des six) composé de Dow, DuPont, Monsanto, Syngenta, Bayer et BASF vient encore de se consolider. On s’attend à d’autres transactions dans le même sens.
La route de la consolidation laisse présager des augmentations de prix des semences et des pesticides.

En raison de cet oligopole, on peut prévoir des augmentations de prix des semences et pesticides. Ainsi, les principaux consommateurs de grains comme le maïs et le soya devront composer avec des prix plus élevés. Ce sera notamment le cas pour les producteurs de porcs et de volaille.
 

lundi 8 février 2016

BAS LES CAGES!


En janvier dernier, le troisième plus grand producteur de porc du Brésil (Cooperativa Central Aurora Alimentos) a annoncé qu'il allait éliminer l'utilisation continue des cages de gestation pour les truies reproductrices. Il les remplacera par des systèmes de logement en groupe. C’est bien la preuve que le mouvement en faveur du changement des méthodes d’élevage dans les maternités porcines devient irréversible à travers le monde.


En Europe, les cages de gestation sont déjà bannies depuis 2013. Au Québec, depuis juillet 2014, les nouvelles installations destinées à la reproduction doivent fonctionner sur le principe du logement en groupe, tandis que les entreprises existantes ont jusqu’en 2024 pour faire de même.  


D'ici là, les éleveurs de porcs peuvent consulter le code de pratiques pour le soin et la manipulation des porcs ou aller faire un tour sur le nouveau site Web du National Sow Housing Conversion Project (NSHCP) qui offre des informations utiles aux producteurs de porc qui envisagent convertir leurs installations au logement en groupe des truies gestantes.

dimanche 7 février 2016

LES CHAMPIGNONS MAGIQUES


Dans la nature, les relations intimes n’ont pas attendu l’arrivée de l’homme et de sa compagne pour se développer. Depuis des millions d’années, plantes et champignons se font d’incessants, mais discrets appels du pied sous l’humus. Si discrets, d’ailleurs, que nous découvrons à peine les liens qui les unissent et le bien qu’ils se font mutuellement.

Ce lieu d'échange spectaculaire entre le champignon et la plante s'appelle mycorhize

Pour chaque mètre de racines d’une plante, on compte 100 fois plus de filaments de champignons. Ces filaments, tapissés de bactéries, pénètrent dans les racines des plantes et leur fournissent quantité de minéraux que ces dernières parviennent très difficilement à dissoudre et digérer. Grâce à cette symbiose, ces champignons à longs filaments pourraient même remplacer une bonne quantité des pesticides utilisés en agriculture. 

André J. Fortin, fondateur du Centre de recherche en biologie forestière et l'Institut de recherche en biologie végétale

Le professeur Fortin trouve assez étonnant que tous les principes et les fondements de l'agriculture ont été développés et appliqués comme si des échanges n'existaient pas entre les champignons et les plantes.

Le site du barrage de Manic V, à gauche, en 1971. À droite, en 2013. Une croissance exclusivement accompagnée par les ectomycorhizes. Source André J. Fortin

Visionnez le reportage réalisé dans le cadre de l'émission La semaine verte et lisez l'article publié par Découvrir, le magazine de l'Acfas.

samedi 6 février 2016

ATTAQUE MASSIVE


Comme tout le monde sait (hum! hum!), les animaux monogastriques tels les porcs et les volailles sont dépourvus de phytases, ces enzymes qui jouent un rôle essentiel dans le métabolisme du phosphore. En conséquence, ces braves bêtes ne sont pas en mesure d’assimiler de façon efficace le phosphore contenu dans les céréales qu’elles mangent, ce qui nuit à leur croissance optimale et à la productivité des éleveurs.
 

Pour se débarrasser des phosphates (IP6, IP5, IP4, IP3) qui réduisent la capacité d'absorption des minéraux essentiels à la croissance, le Dr Mike Bedford, directeur de recherche de la firme AB Vista préconise l’usage de doses «massives» de phytases.


Visionner la vidéo explicative du Dr Berford.

vendredi 5 février 2016

LE POULS DE VOS POUSSES


Ça bouge! Ça bouge! Nous connaissons déjà l’imagerie satellite et les drones. Voici maintenant qu’une pluie d’objets connectés s’abat sur l’agriculture.

Weenat, une jeune entreprise innovante établie à Lille (nord de la France), offre depuis un peu plus de deux ans un système de sondes sans fil qui, plantées tout bonnement dans les champs, mesurent la température du sol et de l’air, le taux d’humidité et la pluviométrie avant de les retransmettre aux agriculteurs en temps réel sous forme d’un service web accessible sur tout support (téléphone, tablette ou ordinateur. Cette technologie se distingue du fait qu’elle ne requiert pas de batteries, pas de recharges, pas de câbles et qu’elle offre une autonomie de 5 ans.


Le pluviomètre et les capteurs placés comme des tuteurs sur les parcelles de terre

Sur le terrain, l’un des capteurs mesure la pluviométrie, l’hygrométrie et la température à 30 cm de profondeur, tandis qu’un deuxième récolte les données à 60 cm en tenant compte du type de sol (argileux, crayeux, limoneux, etc.) et de la variété de l’espèce cultivée.

En plus de ces informations vitales, le système est enrichi de renseignements tels des données météo prévisionnelles passées qui facilitent l’anticipation du comportement des parcelles de terre d’une année à l’autre.

L'agriculteur reçoit l'analyse des données sur son téléphone, sa tablette ou son ordinateur personnel

Une fois l’analyse de l’ensemble des données complétée par les spécialistes de Weenat, l’agriculteur reçoit directement sur son téléphone intelligent les recommandations pour l’irrigation, la gestion du temps et l’optimisation des lopins plus éloignées. Cette solution est évidemment moins onéreuse qu’un suivi par satellite ou par drone et peut être appliquée sur la betterave, le maïs, le colza, la pomme de terre ou toute autre espèce irriguée.


Visionner la vidéo sur le fonctionnement de la technologie de Weenat.

mercredi 13 janvier 2016

LA DIÈTE PAYANTE



Chaque année, les producteurs laitiers du Michigan dépensent plus de 730 millions USD, soit environ 5 $ par jour par vache, pour bien nourrir leurs troupeaux et s’assurer de produire suffisamment de lait pour répondre à la demande.

Dans le but de réduire ces coûts, les chercheurs du centre AgBioResearch du Michigan State University (MSU) se penchent sur l’identification des marqueurs génétiques qui peuvent avoir un impact sur l'efficacité alimentaire des vaches. Ils se concentrent en même temps sur la recherche dans le domaine de la science de la nutrition afin d’obtenir des vaches qui nécessiteront moins de nourriture pour produire le même volume de lait. En ce moment, les scientifiques du MSU achèvent d’identifier les marqueurs génétiques qui ont une influence sur l'efficacité de l'alimentation.




La collecte de données d'alimentation sur 7000 vaches a permis à l'équipe d’identifier les animaux qui mangeaient moins que prévu sur la base de leur production. À ce jour, l’information génétique de 5 000 vaches a été analysée et les données de consommation d'aliments d’un millier de vaches ont également été collectées.

Les résultats de ces efforts permettront de réduire les coûts d'alimentation sans que la production de lait en soit affectée. Une équipe australienne qui a réalisé un projet similaire a estimé qu'il est raisonnable d'espérer une réduction des coûts d’alimentation des vaches d’environ 50 cents par vache et par jour, soit 10 %. D’ici deux ans, les éleveurs pourront bénéficier de cet outil supplémentaire pour sélectionner des taureaux qui leur permettront de maximiser leurs rendements.



Source: Michigan State University Extension

mardi 12 janvier 2016

L'IMPACT DES GROS JOUEURS



Le 11 décembre dernier Dow Chemical co. (Dow) et E.I. DuPont de Nemours & Co. (DuPont) ont annoncé qu'ils  fusionnaient pour créer DowDuPont, un géant de 130 milliards de capitalisations boursières. Le plus important fabricant de semences et de pesticides au monde vient de naître.

Cette fusion résulte des pressions du marché à la suite de la baisse des prix des grains des trois dernières années. Le groupe de compagnies qui contrôle le marché des pesticides et des semences (appelé le Groupe des six) est composé de Dow, DuPont, Monsanto, Syngenta, Bayer et BASF.
 

Confronté à ces conditions de marché difficiles, le Groupe des six cherche à s’unir, d’où la fusion de Dow avec DuPont.

De son côté, à l’été 2015, Monsanto a fait une offre de 46 milliards USD au géant Suisse Syngenta qui l'a rejetée. Cependant, les deux entreprises mentionnent que le canal de communication est toujours ouvert.

À la suite de la fusion de Dow et DuPont, l'entreprise donnera naissance à trois sociétés distinctes : le secteur Agriculture (19 milliards USD de ventes), le secteur Science des matériaux (51 milliards USD) et le secteur Produits spécialisés (13 milliards USD )

À l’échelle mondiale, l’unité Agriculture contrôlera 41% du marché des semences de maïs, 38% du marché des semences de soya et 17% du marché des produits de protection des récoltes. 


Avec de telles parts de marché et les consolidations à venir dans le secteur, le prix des intrants pour les producteurs de maïs et de soya ne fera qu’augmenter. Ces augmentations de coûts de production se refléteront sur le prix des grains principaux intrants et coûts dans la production animale.

En plus de la hausse des coûts pour les producteurs de grains, plusieurs pensent que le marché du grain a atteint un plancher et que les prix vont nécessairement augmenter, principalement en raison de la croissance de la population mondiale et de la demande accrue en découlant.

Pour les producteurs de porcs et de volailles, cela signifie qu’ils doivent se préparer à faire face à des hausses de prix. La meilleure façon de le faire est de se doter de systèmes d’informations permettant l’analyse et le contrôle de l’ensemble des coûts de production.

À cet égard, par le biais d’une de ses divisions, le géant Alphabet inc. (anciennement Google) a investi dans des entreprises liées au domaine agroalimentaire, telle Blue RiverTechnology, de Sunnyvale, en Californie. Blue River a développé un robot permettant l’analyse individuelle des plants et l’application, au besoin, de fertilisants et de pesticides.
En plus d'une analyse individuelle des plants, le robot de Blue River Technology peut différencier les mauvaises herbes, puis les éliminer par une injection de pesticide.

L’intérêt de ces grands joueurs de l’information dans l’agriculture démontre le stade précoce des technologies dans ce secteur et des opportunités qui s’y trouvent. La guerre de l’information dans le secteur agricole est donc bien enclenchée et si le passé est garant de l’avenir, la transformation risque d’être rapide.

Ceux qui ne sauront s'adapter à ce changement disparaîtront tout comme les nombreux détaillants qui, ces dernières années, n’ont pas su tirer profit des ventes en ligne.

ENCORE D'LA VIANDE, M'MAN!


On entend de plus en plus souvent dire qu’il faut 10 000 litres d’eau pour produire un kilo de viande ou un litre de lait. À la dernière conférence sur les changements climatiques des Nations Unies, même Arnold Schwarzenegger prêchait pour un régime végétarien afin de sauver la planète. 

Or voici qu’une nouvelle étude menée à l'Université Carnegie Mellon (Pittsburgh, Pennsylvanie) vient jeter un pavé dans la salade. «La laitue que l’on mange, déclare Paul Fischbeck, professeur de sciences sociales, d'ingénierie et de politique publique, émet trois fois plus de gaz à effet de serre que le bacon.» Il soutient même que les aubergines, le céleri et les concombres sont écologiquement plus nocifs que la viande de porc ou de poulet. 

Au niveau environnemental, des légumes comme l'aubergine seraient plus néfastes que la viande de porc ou de poulet.

En examinant, entre autres, les procédés de culture, de transformation et de transport des aliments sous l’angle des ressources utilisées, les chercheurs ont conclu que la consommation d’aliments plus sains tels un mélange de fruits, légumes, produits laitiers et fruits de mer augmentait l'impact environnemental. On parle d'une hausse de 38 % en besoins énergétiques, de 10 % de consommation d'eau et de 6 % d’émissions de GES.

Par ailleurs, le nouveau guide alimentaire américain n’a pas banni les viandes maigres, les œufs et les produits laitiers de sa nouvelle version. Cela ne plaît pas à tous les intervenants du domaine de la santé. C’est, entre autres, le cas de l’American Cancer Society — Cancer Action Network qui se dit déçue que le guide ne recommande pas de limiter la consommation des viandes rouges et transformées.

lundi 11 janvier 2016

À BAS LE LAIT CHAUD!


Adventiel, une entreprise française qui offre des solutions numériques dédiées à l’agriculture, teste en ce moment un réservoir à lait connecté qu’elle a baptisé Octopus.


 
Le système dispose d'un capteur de température positionné dans le réservoir qui envoie des données de température toutes les secondes à un boîtier intelligent. Ce dernier contrôle et analyse la courbe de refroidissement du lait. Si la température devait ne pas descendre suffisamment, une alerte est alors transmise à l’éleveur sur son téléphone intelligent. En même temps, un technicien muni d'une montre connectée peut alors intervenir rapidement pour régler le problème.


Mais l’entreprise bretonne ne se limite pas à surveiller des citernes de lait. Son département Recherche et Développement a également créé des prototypes d’applications mobiles sur lunettes connectées.


Ces lunettes permettent d’utiliser les applications, consulter des instructions, des références, ou saisir des données liées à leur travail, peu importe qu’ils aient les mains mouillées, sales, gantées ou occupées à examiner un animal. La reconnaissance vocale permet de contrôler les applications et de saisir des données, puis de les transmettre au serveur en 3G.

LA TRACTION ANIMALE


Dès mars 2016, près du tiers de la flotte d’autobus de la ville de Londres roulera grâce à un carburant composé d’un mélange de diesel et de biodiesel renouvelable. Plutôt que d'être obtenu à partir de la matière première des cultures, ce biodiesel est fabriqué à partir d'huile de cuisson et de suif provenant du commerce de transformation de la viande. Il a l'avantage de produire 10 % moins d'émissions de carbone qu'un autobus fonctionnant au diesel ordinaire.



Ces quelque 3 000 véhicules permettront de réduire de 21 000 tonnes d’émissions de CO2 dans l’air de la capitale anglaise. Voici donc un débouché supplémentaire aux déchets d’abattoirs et d’usine de transformation alimentaire.

Pendant ce temps-là, à l’autre bout de la terre, grâce à l’analyse de nouvelles données, des chercheurs australiens viennent de réaliser que les émissions de méthane provenant de bovins du pays sont de 24 pour cent inférieures à celles estimées précédemment, soit une baisse équivalente à 12,6 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an. Que voilà une bouffée d’air frais !

dimanche 10 janvier 2016

LES DÉCHETS ÉCOLO



Après l’épidémie de fièvre aphteuse qui a frappé l’Europe, en 2001, les déchets alimentaires ont été bannis pour l’alimentation des porcs. Or, une étude menée par des chercheurs du département de zoologie de l’Université de Cambridge a démontré qu’en se servant d’une technologie de traitement thermique utilisé en Asie de l'Est, les eaux grasses pourraient être transformées en toute sécurité pour nourrir les porcs. Mieux! Cela permettrait de diminuer de 20 % les terres cultivées pour produire la nourriture de ces animaux, sans que la qualité des porcs ou les profits en pâtissent.



En Europe, cette façon de nourrir les porcs libérerait environ 1,8 million d'hectares de terres céréalières. Quand on sait que la demande de viande et de produits laitiers devrait augmenter de 60 % d'ici 2050, que l'élevage occupe environ 75 % des terres agricoles, consomme 35 % des céréales du monde et produit 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre, il y a un besoin pressant de réduire l'empreinte de l'élevage.

Depuis une vingtaine d’années, certains pays d'Asie de l'Est ont introduit un système centralisé et sécuritaire de recyclage des déchets alimentaires pour l'alimentation animale. Ces déchets biodégradables proviennent de la préparation des aliments ou des restes récupérés dans le milieu de la restauration et des produits déclassés, secs ou semi-secs des industries agroalimentaires. Bien que ce mode de production soit à faible coût et à faible impact, l'adoption généralisée exigerait des changements politiques importants de la part de l'industrie du porc, un solide soutien politique afin de combattre et dissiper les préoccupations des consommateurs à propos de la sécurité alimentaire et du contrôle des maladies.