jeudi 15 octobre 2015

PETIT POUSSIN DEVIENDRA FORT


On dit parfois que pour que des enfants développent un bon système immunitaire, il faut les laisser porter à leur bouche tout ce qu’ils veulent. Des chercheurs du U. S. National Poultry Research Center de Géorgie ont eu une autre idée.

En inoculant des microbes intestinaux à des poussins à peine éclos, les scientifiques se sont aperçus que ces volatiles connaissaient un taux de croissance nettement plus élevé que ceux qui n’avaient pas été exposés à ces microbes. Mieux! Leur efficacité alimentaire en était accrue.




Pour mener à bien leur recherche, les Drs Nelson Cox et Brian Oakley se sont servi de microbes intestinaux d'une lignée de poulets sélectionnés pour leur haute efficacité métabolique et les ont comparés à des microbes d'une lignée de poulets à faible efficacité.


À la suite de l’inoculation des poussins de chair, les comparaisons statistiques ont montré que plusieurs groupes de bactéries étaient significativement plus nombreux chez les oiseaux dont l’efficacité alimentaire était plus grande. En revanche, il est apparu que peu importe que les microbes utilisés pour l’expérience aient été prélevés sur un ou l’autre type de poules, cela ne s’est pas avéré être un facteur important au niveau de l’efficacité métabolique des oiseaux.
 

Forts de ces résultats, les scientifiques devront encore approfondir leurs recherches afin de comprendre exactement les mécanismes à l'origine des différences observées. À plus long terme, les résultats de ces expériences pourront avoir un impact significatif sur le coût pour les éleveurs de l’alimentation de la volaille.

Source: The Poultry Site

mercredi 14 octobre 2015

LES NOUNOUS TECHNOS



Mesurer la température ambiante d’un poulailler ou d’une porcherie, c’est bien, mais avoir accès aux paramètres vitaux de chaque animal, c’est mieux!

Grâce aux nouvelles technologies d’élevage de précision, il sera bientôt possible d’obtenir les données biologiques de tous nos animaux et de faire un suivi constant et automatique permettant de conserver et de maintenir les troupeaux laitiers, porcins et avicoles en santé et dans un état de bien-être élevé. Tout cela, bien sûr, en préservant la productivité de l’entreprise.

Images en temps réel, analyse sonore, capteurs et technologies de l'information permettront la détection précoce des maladies

L’époque où nos grands-parents pouvaient suivre individuellement leurs animaux est bel et bien révolue. Quand on sait que la demande mondiale de produits animaux augmentera de 40 % au cours des 15 prochaines années, on ne peut exiger des éleveurs qu’ils soient en mesure d’effectuer eux-mêmes ce suivi. Confrontés aux normes de plus en plus élevées en matière de santé, de sécurité alimentaire et environnementale, les producteurs devront plutôt tôt que tard s’en remettre aux technologies de haute précision.

Des données biologiques en continu

Depuis plus de dix ans, des chercheurs européens (http://www.eu-plf.eu/ ) planchent sur le développement de tels outils d’élevage de précision en laboratoire. Ils ont conçu des prototypes qui utilisent l'image en temps réel, l'analyse sonore, des capteurs et des technologies de l'information destinées à la détection précoce des maladies dans la production de l'élevage moderne.



Le mois dernier, Milan était l’hôte de la 7e conférence européenne sur l’Élevage de Précision.

Visionnez l’entrevue du Dr Daniel Berckmans, professeur à la faculté de génie des biosciences (Bioscience Engineering) de l’Université catholique de Louvain, en Belgique.

mardi 13 octobre 2015

L'INVESTISSEMENT ANTI-HÉCATOMBE




L’épidémie de grippe aviaire du printemps dernier a fait chuter l’élevage américain de poules pondeuses de 40 millions de bêtes, soit 13 % de l’élevage. Alors que de nombreux éleveurs de poules ont perdu des plumes, le prix de vente moyen de la douzaine d’œufs a augmenté de 66 % au cours du trimestre.
 Cal-Maine Foods Inc.(Cal-Maine) est l’une de ces entreprises qui ont raflé la poule aux œufs d’or. En raison de sa clairvoyance, le plus gros producteur d’œufs des États-Unis a vu ses ventes exploser. 






Les résultats de son premier trimestre terminé le 29 août dernier ont permis d’afficher des ventes de 609 M$ US, une hausse de 71 % par rapport à la même période l’an dernier. Quant à son bénéfice net de 143 M$ US, c’est cinq fois celui de l’an dernier. La compagnie maintient que pendant que ses concurrents rebâtissent leur élevage, les prix vont demeurer élevés et qu’elle va continuer d’en bénéficier.



Une bonne partie de l’atteinte de ces bons résultats est attribuable à ses investissements dans les systèmes de contrôles de la biosécurité.

Contrairement à plusieurs de ses concurrents, Cal-Maine n’a recensé aucun cas de grippe aviaire dans ses établissements au cours du trimestre. Ainsi, il a bénéficié de la hausse des prix des œufs découlant de la réduction de la production chez ses rivaux affectés par la grippe aviaire. La décision de Cal-Maine d’investir dans des systèmes de contrôles de biosécurité illustre bien que malgré les coûts, un tel investissement est rentable.

40 millions de poules pondeuses ont été perdues aux ÉUA au printemps dernier

Les producteurs d’œufs et animaliers canadiens savent qu’un jour ou l’autre, ils risquent de voir leurs animaux être infectés. Il ne tient qu’à eux de déterminer le moment et la hauteur de leur investissement dans un système de contrôle de la biosécurité. Une chose est sûre, c'est qu'à la lumière des actions de Cal-Maine, ce sera l’un des meilleurs investissements de leur vie.

LE DROIT DE PAÎTRE


Flairant le vent qui souffle de plus en plus fort en faveur du bien-être animal, le gouvernement québécois a déposé, cet été, le projet de loi 54 qui, s’il est adopté, changera le statut des animaux domestiques et d’élevage. De simples biens meubles, les bêtes deviendront des êtres « doués de sensibilité ayant des impératifs biologiques ».

Pendant ce temps-là, en Hollande, un projet de loi appelé D66 est également à l’étude. Là-bas, le GroenLinks, une coalition politique de la gauche écologique, réclame carrément le droit de paître pour les vaches hollandaises. 

Si D66 devait être adopté, les éleveurs qui ne pourront garantir que leurs vaches disposeront d'un nombre minimal d'heures pour brouter dans les champs, ne seraient plus autorisés à augmenter la taille de leur troupeau. 

Le bonheur est dans le pré!

En Hollande, entre 2001 et 2013, le pourcentage des vaches maintenues enfermées dans les étables est passé de 10 % à 30 %. La formation politique estime qu'il est temps que l'industrie mettre davantage l'emphase sur le bien-être animal et l'environnement que sur l'expansion de leur entreprise. D'autant plus que selon elle, les animaux qui ont accès aux champs sont moins sujets aux mastites et produisent moins de gaz à effet de serre.

De son côté, l'Association néerlandaise des produits laitiers soutient que l'ensemble de ses laiteries affiliées est favorable à l'élevage en pâturage. D'autant plus que le secteur laitier a su développer des produits de niche basés sur le lait de provenant des prés.N'est-ce pas une belle façon pour les petits producteurs de couper l'herbe sous le pied des géants de l'industrie?


Sources: The Dairy Site
                 GroenLinks

lundi 12 octobre 2015

LE «L'EAU-GICIEL»



Partout sur la planète, l’approvisionnement en eau s’avère un problème de plus en plus préoccupant. Au point où plusieurs soutiennent que la prochaine guerre se fera autour de l’or bleu.

À défaut de pouvoir régler le sort du monde, CropX, une start-up israélienne, a développé une technologie d’irrigation dite «intelligente».

Plutôt que d’offrir un système d'irrigation uniforme qui ne tient aucunement compte de la topographie, du taux d’humidité et de la composition du sol, l’entreprise a mis au point un logiciel qui, grâce à des capteurs (3, en général) placés dans un champ, analyse les besoins spécifiques en eau des différentes parcelles de ce terrain et transmet les données sur la plateforme nuagique où sont exploités les algorithmes d’analyse de l'information.



Grâce à l’application mobile téléchargée sur son téléphone intelligent, l’agriculteur reçoit alors les recommandations d’arrosage calculées par le logiciel. Il ne lui restera plus qu’à les mettre à exécution, ce qui lui permettra d’économiser 25 % de l’eau nécessitée par un système d’irrigation traditionnel (qui arrose de façon uniforme), en plus d’augmenter le rendement et de contrôler le ruissellement des engrais.

dimanche 11 octobre 2015

LA 2ÈME VIE


À l’ère où le tout-à-l’égout et le gaspillage alimentaire n’ont vraiment plus la cote, un vétérinaire mexicain a décidé de recourir aux bactéries pour transformer les déchets organiques en éléments nutritifs destinés à nourrir le bétail.



En s’appuyant sur les travaux de recherches qu’il a effectués à l’Université nationale autonome de Mexico, Gaviño Cruz a fondé Biotectra, une entreprise qui utilise un agent capable de détruire les virus et les bactéries pathogènes se trouvant dans les aliments voués au dépotoir. 





Grâce à ce procédé, la firme a fait d’une pierre deux coups. Tout en réduisant les coûts de l'alimentation du bétail de 30 à 50 pour cent, Biotectra élimine une partie des déchets alimentaires qui causent des problèmes d’enfouissement et de salubrité publique, en plus d’occasionner des coûts très élevés pour l'industrie alimentaire.



En soumettant les résidus de récolte, les produits périmés (lait, soupes, viande, légumes, etc.) à un processus microbiologique, l’entreprise offre un ingrédient qui, une fois ajouté à l'alimentation du bétail, agit comme un activateur microbiologique. En plus de favoriser le développement de bactéries et de champignons qui rendent les aliments plus digestes, ce supplément renforce le système immunitaire des animaux.

Trois jours après la fin du processus de fermentation, le produit peut être ajouté à l'alimentation animale

Pour les ruminants, on privilégie un produit obtenu à partir de déchets de fruits, de légumes, de poulet ou de poisson. Pour d’autres types d’animaux, comme les porcs, on utilise les restes alimentaires riches en protéines, tels la dinde, la saucisse de poulet, les produits laitiers, les fruits et les pâtisseries.



En raison du processus de fermentation rapide du produit, il est prêt à la consommation animale en à peine trois jours. Ce qui, vous l’admettrez, ne gâte rien.


Source: Investigacion y Desarrollo