lundi 14 septembre 2015

DE RELIEF ET DE RENTABILITÉ

Il tombe sous le sens que le relief et la dimension d’un champ ont une incidence sur le temps qu’il faut pour semer ou récolter. Plus une parcelle est accidentée, plus le travail est ralenti. Cela se répercute sur le coût en carburant, le type de machinerie à utiliser, la productivité et la rentabilité de la ferme.

De nouveaux logiciels mis au point par la société californienne Granular sont désormais en mesure de récolter et de traiter des données géographiques complexes en tenant compte, entre autres, des types de culture et de tracteurs utilisés. L’analyse de ces informations permet d’évaluer le temps approximatif requis pour effectuer le travail au champ. Cela peut être d’une aide précieuse pour l’agriculteur qui souhaite gérer et répartir les coûts, en plus de pouvoir estimer ce qu’il peut escompter tirer de la production de sa terre.



Les champs plus accidentés peuvent prendre jusqu’à 40% plus de temps à cultiver tandis que les parcelles les plus régulières peuvent permettre de sauver jusqu’à environ 10% du temps par rapport à la vitesse moyenne exigée par le travail.

Les logiciels de l’entreprise permettent de gérer les équipes sur le terrain de façon plus efficace et de suivre l’avancement des travaux en temps réel depuis n’importe où en utilisant l’application mobile sur n’importe quel type d’écran.

dimanche 13 septembre 2015

LE BÉTAIL AU BOUT DU DOIGT



Depuis la conquête de l’Ouest et le déclin des troupeaux de bisons, l'élevage bovin a connu un boom phénoménal, tout comme les encans. Encore aujourd’hui, près de 600 000 animaux (bovins, ovins, porcins, caprins) sont vendus et achetés de cette façon au Québec. Mais Internet va-t-il bientôt sonner le glas sur la profession de courtier en bestiaux?
 

Le 16 juin 2015, Le Groupe TMX a annoncé le lancement de la plateforme en ligne AgriClear qui offre des services d'opérations et de paiement aux acheteurs et aux vendeurs de bétail américains et canadiens, sans devoir s’inscrire ou débourser un frais annuel d’adhésion.  
Grâce à cette plateforme, l’entreprise met à la disposition des éleveurs de bétail un tout nouvel outil transactionnel offrant notamment l'assurance du paiement à la livraison du bétail selon des modalités convenues. Les négociants qui composent l'ensemble des utilisateurs d'AgriClear peuvent inscrire et exécuter de façon sécuritaire des opérations d'achat ou de vente de bétail par voie électronique.

En tant qu’acheteur, les éleveurs peuvent rechercher le bétail qui correspondent à leurs besoins précis (poids, reproduction, race, région, certificats de santé, traçabilité, programmes d’alimentation). Ils établissent leurs propres conditions de prix et de vente. En ce qui concerne les vendeurs, AgriClear fournit l'occasion de faire du réseautage en toute sécurité avec les acheteurs provenant de tous les États-Unis et du Canada.

Agriclear, qui possède des bureaux à Calgary, à Houston, à Bowling Green (Kentucky) et à Greeley (Colorado), bénéficie du soutien financier et du savoir‑faire en matière de compensation de NGX, filiale du Groupe TMX. Les fonctionnalités d'AgriClear visent à procurer nombre d'avantages aux acheteurs et aux vendeurs de bétail américains et canadiens, dont une structure tarifaire compétitive, un marché élargi et un plus vaste réseau de membres authentifiés, ainsi que la garantie d'exécution des opérations de NGX.

DU PLOMB DANS L'AILE



Le 25 août dernier, Sanderson Farm Inc. a dévoilé les résultats pour son troisième trimestre terminé le 31 juillet. Avec des ventes de 739 millions, l'entreprise a connu une baisse de 3,7 % de son chiffre d'affaires. Sa marge brute a également  fléchi en passant de 21% à 17 % par rapport au même trimestre de 2014.



Rappelons que Sanderson est le troisième producteur de volailles aux États-Unis derrière Tyson Foods Inc.et Pilgrim’s Pride Corp.. La compagnie explique la détérioration de ses résultats par la baisse des prix obtenus et la faiblesse de ses ventes à l’exportation en dépit d’une baisse de 25 % du coût de ses achats en grains.


Le grain est le principal intrant dans la production animale. La baisse des exportations est liée à la force du dollar américain par rapport aux principales devises, l’interdiction d’importation de produits de volaille par plusieurs pays à la suite de cas de grippe aviaire et de la baisse des revenus des ménages dans les pays producteurs de pétrole. La faiblesse des ventes à l’exportation a non seulement affecté à la baisse ce segment, mais également engendré une offre plus grande sur le marché intérieur ce qui a fait baisser les prix aux États-Unis. Ces résultats illustrent bien le contexte de libre marché dans lequel les producteurs américains œuvrent et la nécessité de s’adapter pour demeurer compétitif. 
 

Malgré un trimestre plus difficile, Sanderson demeure profitable et jouit d’une solidité financière de premier ordre avec un bilan sans dette à long terme et une encaisse importante. Cette solidité financière devrait permettre à l’entreprise d’investir dans ses installations pour mieux contrôler ses coûts.

En raison du système de gestion de l’offre, les producteurs de volailles canadiens et québécois ne sont pas soumis aux aléas du marché. Alors que les négociations dans le cadre du partenariat transpacifique (PTP) sont aux ralentis pour le moment, le débat fait rage entre le camp de ceux qui croient que le système actuel doit être maintenu et ceux qui pensent qu’il doit être modernisé. Nul ne connaît l’issue des négociations du PTP, mais une chose est certaine, ceux qui prennent la décision dès maintenant d’investir dans leurs installations seront mieux positionnés pour faire face aux défis qui les attendent.

L'AUTRE VACCINATION

Lorsque l’on parle d’accidents qui se produisent sur la ferme, on imagine d’abord un travailleur coincé ou écrasé par de l’équipement, une blessure causée par un effort excessif, un animal ou une chute. Ces types de blessures ne sont pas rares, mais certaines auxquelles on ne pense pas sont plus fréquentes.

Si les éleveurs administrent régulièrement sédatifs, vaccins à base d'huile, vaccins vivants modifiés, hormones ou antibiotiques à leurs bêtes, on ne s’attendrait pas à ce qu’ils se «vaccinent» accidentellement eux-mêmes. Pas moins de 80% des fermiers se sont déjà piqués avec une aiguille. 





La moitié des blessures surviennent durant ou après l’injection. Elles peuvent causer des infections cutanées, allergies ou des blessures profondes qui requièrent une chirurgie. 

Cela peut paraître d’une évidence grossière, mais il semble qu’il faille répéter qu’il ne faut pas utiliser sa bouche pour enlever ou remettre l’embout d’une aiguille, pas plus qu’il est prudent de ranger des aiguilles dans ses poches. Visionner la vidéo (en anglais) sur la prévention contre les piqures.



Les accidents les plus fréquents se produisent lors des soins donnés aux animaux


Les deux tableaux ci-dessous donnent les statistiques sur le degré de risque d'accidents respectivement dans les milieux de l'élevage de bovins laitiers et de porcs.




 Source: CSST 

PURES, PURES, LES SEMENCES



En France, un agriculteur que certains qualifieraient de «fainéant» fait pousser fruits et légumes sans une goutte d’eau. Pire, Pascal Poot fait exprès pour ne rien faire du tout sauf semer, puis récolter (il faut voir la vidéo).


Depuis 30 ans, il produit ses propres semences paysannes, les sélectionne et fait en sorte que ses plantes apprennent par elles-mêmes à résister aux maladies.

Si bien qu’aujourd’hui, il ne vend plus ses récoltes, mais en extrait les graines pour les vendre. Des chercheurs en agronomie ont d'ailleurs reconnu la qualité de son travail.

Cela fait plus de 10 000 ans que l’homme sélectionne les graines qu’il considérait comme les meilleures pour les ressemer. Malgré cela, la production de semences biologiques constitue une filière... en devenir.

Avec ses 18 000 producteurs cultivant tout près de 400 000 hectares de terre, la France est le premier pays producteur semencier européen, mais on constate que les multiplicateurs se disséminent sur d'autres continents.

Au Canada, un rapport publié en 2014 par l’Association pour le commerce des produits biologiques (COTA ) estime que le potentiel de marché pour la semence biologique pourrait s’accroître d’environ 60 % si les producteurs de grains utilisaient exclusivement des semences biologiques.

Au Québec, en 2012, le marché des semences biologiques en grandes cultures était estimé à 2,8 M$. Seulement 10 % de ce marché était véritablement comblé par des semences généalogiques certifiées biologiques

samedi 12 septembre 2015

LA BONNE MAUVAISE HERBE


Vous les traitez aux petits soins et malgré tout, vous observez que vos vaches laitières produisent moins, qu’elles boudent leur nourriture, ruminent moins, présentent des bouses contenant des bulles de gaz ou des grains non digérés. Après trois à six mois, la maladie peut entraîner des accès de fourbure, une perte de poids, des abcès d'origine inexpliquée, ainsi qu'un mauvais état de chair malgré une alimentation adéquate en énergie, et Il se pourrait qu’elles souffrent de l'acidose ruminale chronique (ARC), un trouble de la fermentation qui se caractérise par des périodes prolongées de baisse du pH ruminal au-dessous de 5,6 et qui coûterait entre 500 millions et 1 milliard de dollars américains chaque année au secteur laitier nord-américain.


Des chercheurs de l’Université de Reading, à l’ouest de Londres, ont peut-être trouvé un remède à cet épineux problème. Les tests qu'ils ont réalisés en laboratoire ont permis de constater que l’ajout de feuilles d’orties séchées à l’alimentation des bêtes avait fait en sorte d’augmenter de 30 % le pH du liquide ruminant. L’effet perdurait pendant une semaine et on n'a pas noté de diminution de la production de lait. Le même effet a été constaté avec des feuilles de laitue.

Feuilles d'orties

Ce programme de recherche avait été instauré en 2005 à l'initiative de la Commission européenne Rumen -Up pour

trouver des façons de réduire la pollution - le méthane et d'azote - et d'améliorer le bien-être des animaux à partir de 500 extraits de plantes. On souhaitait aussi parvenir à réduire l'utilisation d'antibiotiques.

Lire l'article des chercheurs de l'Université de Reading.