jeudi 11 décembre 2014

RISQUE DE BAISSE DE LA PRODUCTION DE BLÉ

 

 

 
Chacune des trois dernières décennies a été successivement plus chaude à la surface de la Terre que toutes les décennies précédentes depuis 1850. Dans certaines régions d'Europe, la production de blé pourrait baisser de 20% d'ici à 2030

Lire l'article du journal Le Monde.



LA LUNETTE ANTI INFESTATIONS



La « réalité augmentée » permet désormais aux agriculteurs de lutter contre les parasites, rongeurs ou autres infestations fongiques. Réellement révolutionnaire?
 
La dernière application Google Glass en date, intitulée IntelliScout, permet à l’agriculteur de prendre des notes, des vidéos et d’identifier les dommages sur une culture donnée.

L’information est donnée en temps réel sur des parasites, rongeurs et champignons qui ont été auparavant enregistrés dans une base de données.

L’application serait valable sur tout type de cultures, selon son fabricant, l’Américain Basecamp Networks. En d’autres termes, Intelliscout permettrait à l’agriculteur de gagner du temps dans l’identification et la transmission d’une infestation. 
Cette nouvelle technologie a de nombreuses autres applications.

LE SEMEUR AILÉ



Au début des années 1990, Yamaha démarrait déjà la recherche dans le secteur des drones. Aujourd’hui, ce constructeur propose le R-Max, un hélicoptère téléguidé permettant de traiter des parcelles voire même de semer !

Le R-Max de Yamaha est un drone hélicoptère de 246 cc capable de charger jusqu’à 28 kg. Développé au Japon dans le cadre des traitements des parcelles en riziculture, cet engin volant est équipé de deux réservoirs de 8 litres chacun ainsi que de buses de pulvérisation dont le diamètre de leur zone d’action atteindrait 1,34 m. Il dispose, en outre, de deux trémies à semences d’une capacité de 13 litres chacun. 

Sa commercialisation n’est assurée pour le moment qu’au Japon et en Australie.

L'AUTOROUTE DE LA DIARRHÉE



Apparue pour la première fois aux États-Unis en avril 2013, la diarrhée épidémique porcine (DEP) est une menace importante pour la productivité du secteur porcin canadien.

Si la majorité des compagnies de transport des animaux ont des camions dédiés au transport vers les États-Unis, la majorité ne lave pas et ne désinfecte pas systématiquement les camions au retour.



La probabilité de contamination du cheptel porcin du Québec par l’importation d’animaux vivants des autres provinces du Canada est élevée. Lire le rapport du CDPQ

PÉRIL EN LA CHAUMIÈRE



Le 9 décembre 2013, le Parlement a déposé le projet de loi C-18. Il a franchi l’étape de la deuxième lecture en juin 2014 et est maintenant soumis à un comité de la Chambre des communes.
Si la Loi sur la croissance dans le secteur agricole devait être adoptée, elle confèrerait aux multinationales de l’agroalimentaire davantage de profits, de pouvoir et de contrôle sur nos systèmes alimentaires et agricoles, au détriment de l’autonomie des agriculteurs. 


L’Union nationale des fermiers en a identifié les préoccupations clés. Lire l’article de la journaliste Denise Proulx.






Pendant ce temps-là, au Chili, des citoyens sont parvenus à empêcher la privatisation des semences paysannes.

LA LENTE MORT DE L'ARSENIC


Après avoir testé 140 échantillons de poulet venant de supermarchés de dix villes américaines différentes, des chercheurs de l’Université Johns Hopkins ont déclaré qu’ils avaient trouvé des taux d’arsenic dans des poulets qui dépassaient les taux naturels.

À l’automne dernier, après s’être longuement fait tirer l’oreille, la Food and Drug Administration américaine a finalement banni trois des quatre médicaments contenant de l’arsenic utilisés dans la production de nourriture pour la volaille et le porc. Ces trois produits (roxarsone, carbarsone et acide arsanilique) servaient à tuer les parasites intestinaux, favoriser la croissance et rendre la viande plus rose.



Le Nitarsone demeure le dernier médicament contenant de l’arsenic à être toujours utilisé dans la production de nourriture. Il est le seul traitement connu contre la maladie de la tête noire qui s’attaque aux dindons.

Chez l’homme, l’arsenic peut causer le cancer de la vessie, du poumon et de la peau. Il est également suspecté de provoquer le cancer du foie, du rein et de la prostate.

PORC QUÉBÉCOIS - LES MONTAGNES RUSSES



Troisième pays d'importance pour les exportations du porc québécois, la Russie a récemment décrété un embargo à la suite du bras de fer que se livre Vladimir Poutine et les chefs de file des pays occidentaux à propos de l’Ukraine. En l’espace de dix ans, les exportations québécoises de porc en Russie avaient fait un bond de plus de 1200%, dépassant les 343 millions de dollars. Mais ce commerce ne s’est pas fait sans soubresaut. 

 
Ce n’est pas la première fois que la Russie ferme ses portes à la viande canadienne. En 2008, en raison d’étiquettes canadiennes contrefaites, la Russie avait cessé ses importations. En 2009, c’est l’éclosion de la grippe H1N1 qui avait fermé le robinet de nos exportations. Puis, en 2012, l'utilisation de ractopamine, produit utilisé pour stimuler la production de viande maigre, avait à nouveau valu la fermeture des portes de notre viande au marché russe. Aujourd’hui, des producteurs qui, entre janvier et avril 2014, avaient repris l’exportation en Russie de plus de 54 000 tonnes de porcs sans ractopamine devront à nouveau penser à combler autrement ce marché pendant les 12 prochains mois et tenter de sauver les emplois liés à la transformation du porc.

Le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau est conscient que l’embargo créera un surplus de viande. Et les marchés vers lesquels devront se tourner les entreprises, comme celle d’Olymel de Vallée-Jonction, sont déjà légèrement saturés de porcs européens qui, eux-aussi, veulent écouler leurs produits à tout prix. L’impact pourrait même se faire sentir sur le prix du porc auprès des producteurs et du prix que les transformateurs obtiendront pour leurs produits.

L’embargo russe devrait se traduire par des pertes importantes, du moins pour les entreprises d’exportation. En août dernier, le Conseil des viandes du Canada a eu la confirmation que l’embargo s’appliquait dès son entrée en vigueur, de sorte que la viande déjà en direction de la Russie est aussi touchée. Selon le Conseil, 500 conteneurs de 23 000 kg chacun étaient toujours sur les navires ou entassés dans les ports. Au Port de Montréal, le coût de l’entreposage d’un conteneur réfrigéré peut se chiffrer 1 000 $ par jour.

mercredi 3 décembre 2014

LA TECHNOLOGIE ANTICRISES


Jusqu'à ce jour, l’agriculture est demeurée lente à adopter les derniers outils technologiques, mais les crises des dernières années mettent en lumière la nécessité de prendre le grand virage technologique.

La sécheresse récente qui a causé une flambée du prix des grains, les cas de diarrhée porcine (DEP), la grippe aviaire ainsi que les mesures de plus en plus strictes de traçabilité imposée par la Russie ne sont que quelques exemples qui démontrent que les producteurs animaliers doivent disposer d’information rapide et fiable sur leur cheptel et les conditions de marché afin de réagir rapidement.

Les plus récentes avancées technologiques du secteur permettent de connaître en temps réel, à distance et sans apport manuel, les gains de poids des animaux sur différents sites, d’ajuster l’alimentation, les conditions climatiques du bâtiment, et de comparer les données avec les courbes de croissances de la race d’animaux sous élevage. 


 
Le coût de ces technologies et négligeable si on le compare à des pertes liées à une mortalité plus élevée découlant d’une mauvaise ventilation ou encore à une contamination résultant d’une ronde de surveillance sur plusieurs bâtiments sans contrôles de biosécurité en place.
 
Tel que le démontre le graphique ci-dessous, l’industrie aux États-Unis est contrôlée par quelques joueurs qui ont déjà adopté ces technologies à divers degrés.

Bien que l’industrie canadienne soit de plus petite taille, les bénéfices découlant de l’adoption de ces technologies demeurent
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Global Consumer and Retail Conferences

November 19, 2014