mercredi 16 décembre 2015

LE VÊLAGE PROGRAMMÉ

Si la saison de vêlage des vaches s’échelonne sur 63 jours, de nouvelles études américaines révèlent que les producteurs ont tout intérêt à ce que leurs animaux mettent bas au cours du premier tiers de cette saison.
Non seulement les veaux qui naissent plus tôt seront plus lourds au moment du sevrage, mais les génisses pourront atteindre la puberté plus tôt et commencer à se reproduire plus rapidement. De plus, les génisses ayant vêlé pour leur première fois dans la première période de 21 jours ont une espérance de vie de 8,2 ans au sein du troupeau contre 7,6 et 7,2 ans pour les génisses ayant vêlé dans la deuxième ou la troisième période de 21 jours.





Les chercheurs ont également montré que les génisses ayant mis bas dans les 21 premiers jours ont tendance à se maintenir dans ce premier groupe de vêlage au cours de leurs six premières grossesses. Au fil de ces grossesses ultérieures, leurs rejetons seront généralement plus lourds à la fin de leur sevrage. Il s’agit d’un avantage non négligeable pour les producteurs qui n’ont qu’à veiller à ce que la génisse mette bas dans les 21 premiers jours lors de son premier vêlage.


Source: The Western Producer

mardi 15 décembre 2015

LE SAVANT DOSAGE


Dans un marché mondial extrêmement compétitif, quel éleveur de porcs n’aspire pas à améliorer la santé financière et la rentabilité de son entreprise? Prodiguer les meilleurs soins possible à ses animaux, les maintenir dans un environnement exempt de maladie et leur fournir la nourriture la plus complète qui soit constituent évidemment la base du succès.

Il se peut, cependant, que pour optimiser sa production, il lui faille aussi recourir aux avancées génétiques. Au cours des dernières décennies, par exemple, la sélection génétique pour améliorer la fécondité des truies a fait des progrès significatifs.

Par exemple, la firme Genesus, leader mondial de production de porcs issus de troupeaux de race pure, est parvenue à obtenir des productions de plus de 25 porcelets sevrés par truie et par année.

Bien sûr, il ne suffisait pas à l’entreprise manitobaine de trouver une façon d’obtenir des portées plus nombreuses. Il fallait que cette augmentation du nombre de porcelets n’ait pas d’effets néfastes sur la truie lors de l’allaitement. Il importait aussi de s’assurer que le taux de survie et le poids des nouveau-nés soient optimums, car des études ont montré que les porcelets de faible poids à la naissance développaient plus de gras corporel, ce qui représente une perte économique pour le producteur. Lire l'article publié sur le site The Pig Site.


L'INFORMATION, CLÉ DU SUCCÈS

En marge du Pork Show tenu à Québec les 7 et 8 décembre dernier est ressorti un élément central, l’information. Bien que ce ne soit pas nouveau, ce qui frappe c’est l’accent qui est mis par tous les conférenciers et acteurs du domaine sur l’importance grandissante de l’accès à une information fiable et précise en tout temps. Que ce soit au niveau des données de production animale, des prix du grain ou encore des tendances de consommation, elle est vitale pour la survie des entreprises dans le contexte d’aujourd’hui.



Nous avons qu’à penser aux récentes décisions de certaines de restauration de ne plus s’approvisionner en viandes provenant d’animaux ayant reçu des antibiotiques. Même si cette pratique est nouvelle et que pour l’instant elle n’a qu’un impact limité sur les producteurs du Québec, à moyen terme elle va se répandre. Les producteurs qui n’entreprennent pas les démarches dès maintenant auront de la difficulté à s’y adapter au moment où cette pratique deviendra la norme. Il sera peut-être même trop tard.

Le conférencier Alexandre Tellier de la firme Imarklab a expliqué comment le commerce de détail a dû s’adapter aux ventes en ligne. Il a cité des exemples d’entreprises qui n’ont pas su le faire. L’industrie du taxi avec Uber, les détaillants tels Jacob, Eatons, Future Shop sous la pression d’Amazon et d’Ebay. Bien qu’il puisse s’agir d’un parallèle lointain avec l’élevage animalier pour le moment, nul ne peut ignorer la vitesse de transmission de l’information et l’impact sur les affaires. Avec ses exemples, nous pouvons très bien nous projeter dans 5 ou 10 ans où un consommateur pourra commander son épicerie en ligne, la faire livrer à la maison, lire le code à barre de ses produits et pour la viande, en connaître l’origine (antibiotiques utilisés, conditions d’élevage, nourriture et valeur nutritive). Un producteur qui ne sera pas en mesure de fournir toutes ces informations sera désavantagé par rapport à son concurrent.

Un autre conférencier, Robert Desrosiers vétérinaire pour la firme Boehringer Ingelheim Canada ltée nous a entretenus des maladies émergentes chez les porcs. Des affections qui pèsent comme une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. Il a parlé de divers types de maladies et de leurs canaux de transmissions, par contact direct et voies aériennes, entre autres. Il a présenté une carte de la Rive-Sud du Saint-Laurent comportant de multiples sites d’élevages à des distances de quelques kilomètres. Il a indiqué que cette méthode comportait des avantages, mais ne prévenait pas nécessairement la contagion d’animaux.



Il est crucial dans ce type d’élevage d’avoir des systèmes de contrôle permettant une détection rapide des symptômes chez les animaux malades.

À l’opposé de ce type d’élevage, il a cité une exploitation expérimentale à Ploufragan, en Bretagne, l’endroit où l’on retrouve le plus grand nombre d’éleveurs porcins. Cette ferme établie en 1979 compte 25 truies. Après 36 ans d'opération, il n’y a eu aucune mortalité et les animaux ont  testé négatifs à presque tous les pathogènes porcins. Cette installation n’utilise aucun antibiotique et emploi des filtres HEPA.

Voilà une démonstration de l’application de la technologie à un des défis majeurs de l’industrie, soit le contrôle des maladies. À titre d’exemple, il a mentionné qu’au Québec, le seul coût du syndrome reproducteur et respiratoire porcin (SRRP) se chiffre à 40-50$ millions par an et à 564$ millions aux États-Unis.



Il conclut en disant que l’industrie doit travailler collectivement pour réduire les risques de contagion et investir dans les systèmes d’information permettant de contrôler l’accès aux bâtiments aux personnes autorisées et recueillir l’information pour agir dès les premiers symptômes de maladies.

lundi 14 décembre 2015

LES VIRUS FANTÔMES


Il y a de ces virus qui, même s’ils sont silencieux, peuvent faire très mal. Tant à la santé des animaux qu’à celle du portefeuille du producteur laitier.

Une étude réalisée en Angleterre par la firme RAFT Solutions 
a comparé sur une période de deux ans la production de lait de vaches diagnostiquées porteuses de la rhinotrachéite infectieuse bovine à celles qui étaient asymptomatiques.

Les résultats de l’étude ont démontré que peu importe si les animaux exposés au virus présentent ou non les symptômes de la maladie, leur production de lait affiche une baisse de 2,6 litres par jour durant toute la lactation. Au prix du lait, la perte annuelle a été évaluée à 416 $ CAN (£200) par vache, soit environ deux fois le coût médian de tous les intrants vétérinaires et de la médecine.






Le producteur de la ferme sélectionnée pour l'étude maintenait de bonnes mesures de biosécurité et des pratiques sanitaires adéquates. Et comme les tests sanguins et les échantillons de lait analysés ne présentaient pas de traces de la maladie, le troupeau n’a pas été vacciné. Ce n’est qu’après que trois vaches eurent avorté que les soupçons de la présence de la rhinotrachéite infectieuse bovine ont été soulevés.

Les enquêtes ont révélé que le virus avait affecté 70 % des vaches du troupeau. Cela a amené les chercheurs à recommander une surveillance accrue des maladies infectieuses qui, même si elles ne sont pas apparentes, peuvent entraîner des pertes importantes.

Source : Farmers Weekly

LES POULES POPEYE


En 2012, pour le bien-être de la volaille, l’Union européenne a banni les cages individuelles pour l’élevage des poules. Mais l’hébergement en groupe qui offre plus de liberté de mouvement ne compte pas que des avantages. Les contacts entre les gallinacés peuvent engendrer un plus grand nombre d’infections.







Afin de prévenir ou traiter ces maladies contagieuses, des chercheurs de l’université Wageningen (Pays-Bas) se sont intéressés à l'élevage sélectif de poules pondeuses dont le niveau d’anticorps naturels, plus élevé que la moyenne, rendrait plus robustes. À leur grande surprise, il existerait un lien entre la couleur des œufs et une meilleure résistance à la maladie. 




En plus de prévenir la propagation de la maladie dans l’organisme, ces anticorps naturels alertent d’autres parties du système immunitaire qui sont déjà présents avant même que le virus n’apparaisse. Cette caractéristique permet à l’animal de consacrer son énergie à sa croissance plutôt qu’à combattre les virus.

Pour ne rien gâcher de cette découverte, il semble que le rendement de ces poules possédant ce trait distinctif présentent une baisse de production très peu significative.

dimanche 13 décembre 2015

TAUREAUX EN BERNE


Grâce à l’interdiction du clonage des animaux d'élevage et de vente de bétail cloné votée en septembre dernier par le parlement européen, les taureaux des vieux pays ont encore de belles saillies en perspectives. En revanche, la situation de leurs congénères asiatiques risque d’être sensiblement moins réjouissante.

À la suite d’une entente de coentreprise entre la société de biotechnologie chinoise Boyalife et l'entreprise sud-coréenne Sooam Biotech BoyaLife, le consortium projette dès 2016 de concevoir 100 000 embryons de vaches annuellement dans un premier temps, puis un million de bovins de boucherie clonés dans un complexe futuriste basé près de la ville côtière de Tianjin.



 
Le centre de production en construction dans la ville portuaire de Tianjin abritera un laboratoire de clonage et une banque de gènes. Photo: Boyalife


Le principal objectif de ce projet est une production de masse de veaux afin de satisfaire la demande chinoise croissante. Au fil des dernières décennies, l’augmentation du niveau de vie de nombreux Chinois a engendré un engouement pour la viande bovine de qualité supérieure. Aux dires de Xu Xiaochun , directeur général de BoyaLife, «le bœuf cloné est la viande la plus savoureuse qu’il m’a été donné de déguster». Mais le consortium ne se contentera pas de produire des animaux de boucherie. Il viserait apparemment à sauver des espèces en voie de disparition. Cela permettrait-il de faire passer plus facilement la pilule aux mouvements de protection des animaux?



Quoi qu'il es soit, d’aucuns souhaiteront peut-être laisser les dirigeants de l’Empire du Milieu s’en régaler pendant un bon petit bout de temps avant de s'avancer vers le buffet chinois!



Sources :
Financial Times
The Guardian

mardi 17 novembre 2015

L'INFORMATION PROFITABLE


Le 16 octobre dernier, en Louisiane, Sanderson Farms tenait sa journée annuelle d’information auprès de ses investisseurs et partenaires d’affaires, non loin de son siège social de Laurel, Mississippi. Sanderson est le troisième producteur de volailles aux États-Unis derrière Tyson Foods Inc. et Pilgrim’s Pride Corp.. Les représentants de l’entreprise et ses consultants ont discuté des grands sujets de l’heure tels que la grippe aviaire et l’utilisation des antibiotiques, mais également des conseils de firmes externes en matière de prix du grain et du poulet.

Au sujet de la grippe aviaire, l’entreprise a énoncé une série de mesures qui sont plutôt passives. À titre d’exemple, la compagnie souhaite continuer à mettre l'accent sur la biosécurité auprès de ses employés et ses éleveurs.


Elle s’occupe aussi de la biosécurité, de l’élaboration d’un plan de contingence en cas d’épidémie et se prépare à l’éventualité d’un resserrement des mesures de biosécurité. Bien qu'il s’agisse d’actions valables, aucune n’est proactive ni ne prévoit l’utilisation d’un système d’accès en temps réel à chacun des bâtiments de ses éleveurs. Ces systèmes permettraient la transmission de données sur l’état des élevages, tels le poids et le taux de mortalité permettant de déceler les signes de contagion.

L’usage des antibiotiques dans la production animale a fait les manchettes ces derniers mois avec certaines grandes chaînes d’alimentation adoptant de nouvelles politiques d’approvisionnement et excluant les viandes provenant d’animaux ayant reçu des antibiotiques. Sanderson a pris position et maintient l’usage des antibiotiques dans sa production. Selon la compagnie, les avantages sont la bonne santé de ses animaux, le maintien de coûts de production afin d’offrir de la viande de qualité à prix compétitif et le fait qu’il n’y a aucune preuve scientifique qu’il subsiste des traces d’antibiotiques dans la viande au moment de la consommation.


La vétérinaire Leah Dorman, de la grande  pharmaceutique américaine Phibro Animal Health Corporation, est venue expliquer en quoi le public n’a pas toute l’information en matière d’usage d’antibiotiques dans l’élevage animalier. En plus des arguments de Sanderson, le Dr Dorman a soutenu que l’usage d’antibiotiques de façon responsable comporte de nombreux avantages dont l’élimination de bactéries dans la chaîne alimentaire et des animaux en santé consommant moins de grains. Finalement, le Dr Dorman mentionne qu’il faut éviter de faire de l’élitisme alimentaire et que la viande doit demeurer abordable pour la majorité des consommateurs.

La répartition des coûts de production du poulet

Le grain, principal intrant dans la production animale, constitue le coût le plus important (de 40 à 50 %) du coût d’élevage d’un poulet. Les grands intégrateurs comme Sanderson se tournent vers des firmes spécialisées dans le marché des grains pour établir leurs stratégies d’achats. Tim Brusnahan de la compagnie Brock Associates Inc. est venu parler des résultats du rapport d’octobre sur les récoltes, des finances des fermes productrices de grains et des perspectives des prix.

    

La récolte 2015 de maïs et de soya devrait être la troisième meilleure en volume et la deuxième en rendement par acre. Les prix devraient donc demeurer bas pour les prochains mois. Après trois années de prix baissiers, la santé financière des fermes productrices de grains se détériore.

Cette situation forcera ces fermes à générer des économies d’échelles en augmentant leur production ou en se tournant vers d’autres cultures pour survivre. Dans cette éventualité, l’offre diminuerait et les prix augmenteraient. Avec l’aide de conseils de firmes comme Brock, Sanderson utilise des contrats à terme pour fixer le coût et le volume de ses achats de grains. La compagnie mentionne que 50 % de ses achats des prochains mois sont couverts par de tels contrats.

L’autre élément important dans la production animale est le prix de vente de ses produits. Dans le cas de Sanderson le prix des poulets est dicté par les forces du marché et reflété dans un indice appelé le Georgia Dock index.

 
Susan B. Trudell, de la firme EMI Express Markets Inc., a brossé un portrait de l’état actuel des prix des différentes découpes, des inventaires de produits congelés et des marchés à l’exportation. Les intégrateurs comme Sanderson tiennent compte des différentes variables fournies par des firmes comme EMI pour élaborer leur stratégie de production et de mise en marché. La forte demande interne a permis aux prix de croître de façon régulière au cours des dernières années, et ce, malgré des stocks de produits congelés élevés et des ventes à l’exportation plus faibles. La force du dollar américain, l’interdiction d’exporter en Russie et en Chine sont les principaux facteurs ayant affecté les exportations.

Malgré un cadre réglementaire canadien bien différent de celui aux États-Unis, les questions abordées par Sanderson et ses consultants sont pertinentes pour les producteurs d’ici dans un marché de plus en plus global.           

LA FIN DU CRIC



Sur la route comme dans le champ, un pneu qui crève, c’est la galère. Tout s’arrête, sauf le temps perdu et l’effort qu’il faut mettre à réparer ou remplacer le dégonflé.

Heureusement, le Bonhomme Michelin vient d’annoncer que l’entreprise ouvre une usine en Caroline du Sud où elle produira le X Tweel, un pneumatique radial sans air.



L’increvable est composé d’un moyeu rigide connecté à une bande de roulement par des rayons déformables composés de polyuréthane.

Pour le moment, cette nouvelle technologie se limite aux chargeuses compactes et à la série des tondeuses John Deere Ztrak 900, mais son application sur de la machinerie plu grosse est dans les cartons de l’entreprise.


Visionner le vidéo des performances du nouveau pneumatique.

LE FUMIER TUEUR DE BACTÉRIES




La Salmonella et l’Escherichia coli sont responsables d’une bonne partie des intoxications alimentaires chez l’homme, tels que la salmonellose et la maladie du hamburger. 

En raison de l’utilisation d’antimicrobiens sur le bétail, des résidus d’antibiotiques se retrouvent jusque dans le fumier des animaux. Ils contribuent à la résistance bactérienne d’espèces pathogènes. Des recherches menées au Canada ont permis de démontrer qu’une bonne gestion du fumier permet d’éliminer une grande quantité de ces bactéries dangereuses.

  

Au Centre de recherche de Lethbridge (Alberta), des scientifiques spécialisés en microbiologie et en nutrition des ruminants ont testé des façons de terrasser ces agents pathogènes nocifs pour la santé humaine.


Fumier en pyramide


Puisque la plupart des bactéries ne peuvent survivre à des températures de plus de 55 °C, un bon nombre d’agriculteurs empilent le fumier dans des monticules en forme de pyramide. La chaleur produite tue la plupart des bactéries. 

Compostage en andains

D’autres fermiers procèdent plutôt par compostage en andains. Ils placent le fumier en longues rangées qu’ils retournent et mélangent régulièrement, ce qui permet d’atteindre des températures allant jusqu'à 71 °C.



Les chercheurs ont conclu qu’en raison de la plus haute température atteinte, cette dernière méthode était plus efficace pour se débarrasser des bactéries et détruire l'ADN associé à la résistance aux antibiotiques.

lundi 16 novembre 2015

LE DIFFUSEUR ENTERRÉ


En raison des sécheresses qui se font sentir de plus en plus souvent aux quatre coins du globe, une entreprise tunisienne a mis au point une innovation en matière d’irrigation qu’elle a baptisée Le Diffuseur Enterré.

Ce concept de la firme Chahbani Technologies permet d’économiser l'eau d'irrigation et les fertilisants, d'éliminer totalement la perte par évaporation, en plus d’économiser deux fois plus d’eau que l’irrigation par goutte-à-goutte et d’augmenter de 3 à 5 fois le gain en productivité.

En compétition avec plus 400 candidatures émanant de 67 pays, ce système d'irrigation vient d’être classé parmi les 12 technologies les plus innovantes dans le domaine de l’eau par le site spécialisé Securing Water For Food. Il a également été primé par l’UNESCO, la Banque mondiale et l’Alecso.


Cette innovation a déjà été adoptée par le Maroc, le Burkina Faso, les États-Unis d’Amérique, l’Arabie Saoudite, l’Angleterre, la Belgique et Oman.

Les expérimentations sur terrain ont démontré que le Diffuseur Enterré est une solution efficace pour lutter contre la sécheresse grâce à l’irrigation anticipée et l’injection des eaux dans les couches profondes du sol.





Enfouis à 10 cm sous la surface du sol, ces diffuseurs forment un écran protégeant le substrat humidifié contre la perte d'eau par évaporation directe et par capillarité. L’eau, amenée par un tuyau qui coure à la surface du sol, pénètre dans le sol par le truchement d’une buse souple qui s’enfonce sous le diffuseur, en passant par une plaque poreuse.   




Le système est très simple et peu coûteux à installer. Il permet une réduction de fréquence d’irrigation, élimine le besoin de binage et de désherbage après chaque irrigation et contribue à une réduction notoire de la pollution des nappes par les nitrates et autres éléments minéraux puisque les engrais sont acheminés sous terre, directement aux racines.

TIRER LE TAPIS SOUS L'ERGOT



Entre un élevage artisanal particulièrement soucieux du bien-être animal et une production de masse destinée à nourrir des milliards d’humains à un coût raisonnable, les écoles de pensée s’entrechoquent. Mais la sensibilité grandissante des consommateurs pousse les géants de l’industrie de la volaille à redoubler d’ingéniosité pour trouver des façons plus acceptables d’élever et de « récolter » leurs animaux. 

La firme BroMaxx s’y est attaquée en concevant les systèmes d’hébergement Colonie et d’enlèvement Easyloader. Ce dernier vient d’être breveté. Voir le vidéo

En dépit de la densité élevée de poulets de chair que permet le Système Colonie BroMaxx, le caillebotis ajouré sur lequel la volaille est élevée facilite l’évacuation des fientes et de l’ammoniac sur des convoyeurs, ce qui réduirait significativement les problèmes respiratoires et l’usage d’antibiotiques. Dans ces conditions, les poulets atteindraient le poids de 3,3 kg en 44 jours.


Le Système Colonie BroMaxx

Une fois leur poids cible atteint, les poulets n’ont plus à subir le traumatisme de la capture par des machines qui les balaient sans ménagement. Le tapis à fientes glisse doucement sous leurs pattes et c’est sur un tapis roulant (voir illustration ci-dessous) que les animaux sont acheminés vers les conteneurs ou les caisses de récolte.

  
Le système d’enlèvement EasyLoader, quant à lui, transfère les poulets de chair directement aux conteneurs en évitant de blesser les cuisses et les ailes des oiseaux. Quand on sait qu’il peut transférer jusqu’à 12 000 poules à l’heure, cela relève de l’exploit.


Le système d’enlèvement EasyLoader


Oui, bien sûr, tout le monde n’applaudira pas à cette prouesse. Pas facile de faire plaisir à sa mère et au Bon Dieu, n’est-ce pas?

dimanche 15 novembre 2015

SMALL IS HEALTHFUL



En Angleterre, ces dernières décennies, les pratiques agricoles ont connu des bouleversements majeurs. Depuis 2002, la moitié des producteurs laitiers britanniques ont cessé leurs activités. Ceux qui restent ont de plus grands troupeaux et une plus grande productivité. Cela devrait les réjouir, mais cette augmentation de la taille du cheptel s’avère un terreau fertile pour la tuberculose bovine.

Une étude menée par l'Université d'Exeter et financée par le Biotechnology and Biological Sciences Research Council (BBSRC) conclue que les fermes qui comptaient plus de 150 têtes de bétail étaient 50 % plus susceptibles d’être affectées par une épidémie de tuberculose bovine que celles qui avaient moins de 50 animaux.

L’étude qui a comparé un échantillon de 503 fermes frappées par une vague de tuberculose à 808 fermes de contrôle dans les zones à risque élevé de tuberculose a également trouvé que les modes de production, l’alimentation et l’environnement géographique avaient aussi une incidence sur le développement de la maladie. 


Le blaireau, friand de maïs,  joue un rôle dans la transmission de la maladie dans les grands troupeaux d'animaux
 
Pour chaque dix hectares de maïs, un des aliments préférés des blaireaux qui jouent un rôle dans la transmission de la maladie, le risque de contraction de la tuberculose augmente de 20 %. Quant à l'alimentation d'ensilage, elle double le risque tant pour les fermes d’élevage bovin que de vaches laitières.

jeudi 15 octobre 2015

PETIT POUSSIN DEVIENDRA FORT


On dit parfois que pour que des enfants développent un bon système immunitaire, il faut les laisser porter à leur bouche tout ce qu’ils veulent. Des chercheurs du U. S. National Poultry Research Center de Géorgie ont eu une autre idée.

En inoculant des microbes intestinaux à des poussins à peine éclos, les scientifiques se sont aperçus que ces volatiles connaissaient un taux de croissance nettement plus élevé que ceux qui n’avaient pas été exposés à ces microbes. Mieux! Leur efficacité alimentaire en était accrue.




Pour mener à bien leur recherche, les Drs Nelson Cox et Brian Oakley se sont servi de microbes intestinaux d'une lignée de poulets sélectionnés pour leur haute efficacité métabolique et les ont comparés à des microbes d'une lignée de poulets à faible efficacité.


À la suite de l’inoculation des poussins de chair, les comparaisons statistiques ont montré que plusieurs groupes de bactéries étaient significativement plus nombreux chez les oiseaux dont l’efficacité alimentaire était plus grande. En revanche, il est apparu que peu importe que les microbes utilisés pour l’expérience aient été prélevés sur un ou l’autre type de poules, cela ne s’est pas avéré être un facteur important au niveau de l’efficacité métabolique des oiseaux.
 

Forts de ces résultats, les scientifiques devront encore approfondir leurs recherches afin de comprendre exactement les mécanismes à l'origine des différences observées. À plus long terme, les résultats de ces expériences pourront avoir un impact significatif sur le coût pour les éleveurs de l’alimentation de la volaille.

Source: The Poultry Site

mercredi 14 octobre 2015

LES NOUNOUS TECHNOS



Mesurer la température ambiante d’un poulailler ou d’une porcherie, c’est bien, mais avoir accès aux paramètres vitaux de chaque animal, c’est mieux!

Grâce aux nouvelles technologies d’élevage de précision, il sera bientôt possible d’obtenir les données biologiques de tous nos animaux et de faire un suivi constant et automatique permettant de conserver et de maintenir les troupeaux laitiers, porcins et avicoles en santé et dans un état de bien-être élevé. Tout cela, bien sûr, en préservant la productivité de l’entreprise.

Images en temps réel, analyse sonore, capteurs et technologies de l'information permettront la détection précoce des maladies

L’époque où nos grands-parents pouvaient suivre individuellement leurs animaux est bel et bien révolue. Quand on sait que la demande mondiale de produits animaux augmentera de 40 % au cours des 15 prochaines années, on ne peut exiger des éleveurs qu’ils soient en mesure d’effectuer eux-mêmes ce suivi. Confrontés aux normes de plus en plus élevées en matière de santé, de sécurité alimentaire et environnementale, les producteurs devront plutôt tôt que tard s’en remettre aux technologies de haute précision.

Des données biologiques en continu

Depuis plus de dix ans, des chercheurs européens (http://www.eu-plf.eu/ ) planchent sur le développement de tels outils d’élevage de précision en laboratoire. Ils ont conçu des prototypes qui utilisent l'image en temps réel, l'analyse sonore, des capteurs et des technologies de l'information destinées à la détection précoce des maladies dans la production de l'élevage moderne.



Le mois dernier, Milan était l’hôte de la 7e conférence européenne sur l’Élevage de Précision.

Visionnez l’entrevue du Dr Daniel Berckmans, professeur à la faculté de génie des biosciences (Bioscience Engineering) de l’Université catholique de Louvain, en Belgique.

mardi 13 octobre 2015

L'INVESTISSEMENT ANTI-HÉCATOMBE




L’épidémie de grippe aviaire du printemps dernier a fait chuter l’élevage américain de poules pondeuses de 40 millions de bêtes, soit 13 % de l’élevage. Alors que de nombreux éleveurs de poules ont perdu des plumes, le prix de vente moyen de la douzaine d’œufs a augmenté de 66 % au cours du trimestre.
 Cal-Maine Foods Inc.(Cal-Maine) est l’une de ces entreprises qui ont raflé la poule aux œufs d’or. En raison de sa clairvoyance, le plus gros producteur d’œufs des États-Unis a vu ses ventes exploser. 






Les résultats de son premier trimestre terminé le 29 août dernier ont permis d’afficher des ventes de 609 M$ US, une hausse de 71 % par rapport à la même période l’an dernier. Quant à son bénéfice net de 143 M$ US, c’est cinq fois celui de l’an dernier. La compagnie maintient que pendant que ses concurrents rebâtissent leur élevage, les prix vont demeurer élevés et qu’elle va continuer d’en bénéficier.



Une bonne partie de l’atteinte de ces bons résultats est attribuable à ses investissements dans les systèmes de contrôles de la biosécurité.

Contrairement à plusieurs de ses concurrents, Cal-Maine n’a recensé aucun cas de grippe aviaire dans ses établissements au cours du trimestre. Ainsi, il a bénéficié de la hausse des prix des œufs découlant de la réduction de la production chez ses rivaux affectés par la grippe aviaire. La décision de Cal-Maine d’investir dans des systèmes de contrôles de biosécurité illustre bien que malgré les coûts, un tel investissement est rentable.

40 millions de poules pondeuses ont été perdues aux ÉUA au printemps dernier

Les producteurs d’œufs et animaliers canadiens savent qu’un jour ou l’autre, ils risquent de voir leurs animaux être infectés. Il ne tient qu’à eux de déterminer le moment et la hauteur de leur investissement dans un système de contrôle de la biosécurité. Une chose est sûre, c'est qu'à la lumière des actions de Cal-Maine, ce sera l’un des meilleurs investissements de leur vie.

LE DROIT DE PAÎTRE


Flairant le vent qui souffle de plus en plus fort en faveur du bien-être animal, le gouvernement québécois a déposé, cet été, le projet de loi 54 qui, s’il est adopté, changera le statut des animaux domestiques et d’élevage. De simples biens meubles, les bêtes deviendront des êtres « doués de sensibilité ayant des impératifs biologiques ».

Pendant ce temps-là, en Hollande, un projet de loi appelé D66 est également à l’étude. Là-bas, le GroenLinks, une coalition politique de la gauche écologique, réclame carrément le droit de paître pour les vaches hollandaises. 

Si D66 devait être adopté, les éleveurs qui ne pourront garantir que leurs vaches disposeront d'un nombre minimal d'heures pour brouter dans les champs, ne seraient plus autorisés à augmenter la taille de leur troupeau. 

Le bonheur est dans le pré!

En Hollande, entre 2001 et 2013, le pourcentage des vaches maintenues enfermées dans les étables est passé de 10 % à 30 %. La formation politique estime qu'il est temps que l'industrie mettre davantage l'emphase sur le bien-être animal et l'environnement que sur l'expansion de leur entreprise. D'autant plus que selon elle, les animaux qui ont accès aux champs sont moins sujets aux mastites et produisent moins de gaz à effet de serre.

De son côté, l'Association néerlandaise des produits laitiers soutient que l'ensemble de ses laiteries affiliées est favorable à l'élevage en pâturage. D'autant plus que le secteur laitier a su développer des produits de niche basés sur le lait de provenant des prés.N'est-ce pas une belle façon pour les petits producteurs de couper l'herbe sous le pied des géants de l'industrie?


Sources: The Dairy Site
                 GroenLinks

lundi 12 octobre 2015

LE «L'EAU-GICIEL»



Partout sur la planète, l’approvisionnement en eau s’avère un problème de plus en plus préoccupant. Au point où plusieurs soutiennent que la prochaine guerre se fera autour de l’or bleu.

À défaut de pouvoir régler le sort du monde, CropX, une start-up israélienne, a développé une technologie d’irrigation dite «intelligente».

Plutôt que d’offrir un système d'irrigation uniforme qui ne tient aucunement compte de la topographie, du taux d’humidité et de la composition du sol, l’entreprise a mis au point un logiciel qui, grâce à des capteurs (3, en général) placés dans un champ, analyse les besoins spécifiques en eau des différentes parcelles de ce terrain et transmet les données sur la plateforme nuagique où sont exploités les algorithmes d’analyse de l'information.



Grâce à l’application mobile téléchargée sur son téléphone intelligent, l’agriculteur reçoit alors les recommandations d’arrosage calculées par le logiciel. Il ne lui restera plus qu’à les mettre à exécution, ce qui lui permettra d’économiser 25 % de l’eau nécessitée par un système d’irrigation traditionnel (qui arrose de façon uniforme), en plus d’augmenter le rendement et de contrôler le ruissellement des engrais.

dimanche 11 octobre 2015

LA 2ÈME VIE


À l’ère où le tout-à-l’égout et le gaspillage alimentaire n’ont vraiment plus la cote, un vétérinaire mexicain a décidé de recourir aux bactéries pour transformer les déchets organiques en éléments nutritifs destinés à nourrir le bétail.



En s’appuyant sur les travaux de recherches qu’il a effectués à l’Université nationale autonome de Mexico, Gaviño Cruz a fondé Biotectra, une entreprise qui utilise un agent capable de détruire les virus et les bactéries pathogènes se trouvant dans les aliments voués au dépotoir. 





Grâce à ce procédé, la firme a fait d’une pierre deux coups. Tout en réduisant les coûts de l'alimentation du bétail de 30 à 50 pour cent, Biotectra élimine une partie des déchets alimentaires qui causent des problèmes d’enfouissement et de salubrité publique, en plus d’occasionner des coûts très élevés pour l'industrie alimentaire.



En soumettant les résidus de récolte, les produits périmés (lait, soupes, viande, légumes, etc.) à un processus microbiologique, l’entreprise offre un ingrédient qui, une fois ajouté à l'alimentation du bétail, agit comme un activateur microbiologique. En plus de favoriser le développement de bactéries et de champignons qui rendent les aliments plus digestes, ce supplément renforce le système immunitaire des animaux.

Trois jours après la fin du processus de fermentation, le produit peut être ajouté à l'alimentation animale

Pour les ruminants, on privilégie un produit obtenu à partir de déchets de fruits, de légumes, de poulet ou de poisson. Pour d’autres types d’animaux, comme les porcs, on utilise les restes alimentaires riches en protéines, tels la dinde, la saucisse de poulet, les produits laitiers, les fruits et les pâtisseries.



En raison du processus de fermentation rapide du produit, il est prêt à la consommation animale en à peine trois jours. Ce qui, vous l’admettrez, ne gâte rien.


Source: Investigacion y Desarrollo