mercredi 12 août 2015

LES COÛTS, COÛTE QUE COÛTE!



Le 29 juillet, Pilgrim’s Pride Corp. (Pilgrim) a dévoilé les résultats de son deuxième trimestre qui s'est terminé le 30 juin. Si les ventes ont connu une baisse de 6 %, les profits, eux, se sont accrus de 27 % par rapport à la même période de 2014. Les ventes ont atteint 2,05 milliards de dollars US et les profits, 241,5 millions de dollars US.


 
Cette augmentation importante de la profitabilité découle principalement de la réduction des coûts de production. Il semble bien que cette stratégie de contrôle des coûts soit, entre autres, attribuable à l’investissement dans des technologies nouvelles. 
  



Sans nécessairement que la compagnie ait spécifié d’élément en particulier, l’utilisation de nouvelles technologies est au cœur de cette stratégie de réduction de ses coûts, tout comme celle de sa société mère, JBS SA. Rappelons aussi son acquisition, le mois dernier, de Cargill Pork, le plus gros producteur de viandes au monde, pour 1,45 milliard de dollars US.

Pilgrim a également annoncé qu’elle procéderait au rachat de 150 millions de dollars US de son capital action. Au cours actuel, cela représente 3 % de ses actions en circulation. À 22 $, le cours de l’action est près de son niveau le plus bas de la dernière année, tout comme celui des autres producteurs de volailles américains. En dépit de facteurs défavorables, tels la force du dollar américain et des cas de grippe aviaire qui ont nui aux exportations, une telle annonce est habituellement interprétée comme un signe de confiance de la direction envers l’entreprise.


Le contexte américain est bien différent de celui du Canada, mais les récentes activités de Pilgrim illustrent une confiance à long terme de la demande en protéines et, en particulier, du poulet. Malgré les difficultés conjoncturelles, les entreprises qui investissent en améliorant leur rentabilité se positionnent avantageusement pour faire face à la concurrence.

Au Canada, les négociations dans le cadre du partenariat transpacifique (PTP) menacent le système de gestion de l’offre qui couvre les secteurs de la volaille, des œufs et du lait. L’industrie a beau refuser de faire des concessions, depuis l’échec des dernières rondes de négociations d’Hawaï, il est de plus en plus probable que le système actuel sera modifié afin de permettre la conclusion de l’accord. Les producteurs canadiens pourraient alors décider de suivre le mouvement de leurs compatriotes américains qui investissent massivement pour améliorer leur rentabilité et demeurer compétitif dans un marché plus ouvert.

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