mardi 17 février 2015

LA CONSOLIDATION D'UN TITAN




En novembre, la brésilienne JBS Foods a annoncé deux acquisitions. Il y a d’abord eu l’achat de Big Frango Group pour 163 millions $ US. Big Frango est le plus gros producteur de volaille du sud du Brésil avec une capacité d’abattage de 460 000 poulets par jour et des ventes annuelles de plus de 380 millions de $ US. Puis, il y a eu l’achat de l’australienne Primo Group pour 1,25 milliard $ US. Ce dernier est un important producteur de jambon et de bacon. Il  possède des établissements en Australie et en Nouvelle-Zélande. Son chiffre d’affaires s’élève à 1,38 milliard de $ US.



JBS a aussi fait l’acquisition des activités du secteur de la volaille de Tyson au Mexique et au Brésil pour 575 millions de $ US.

Par ailleurs, Pilgrim’s Pride, l’éleveur américain de volaille sous contrôle de JBS, a déclaré un dividende spécial de 5,77 $ par action, payable le 15 février 2015 pour un total approximatif de 1,5 milliard de dollars US en fonction du nombre d’actions en circulation. De cette somme (JBS détient 75 % des actions de Pilgrim’s), 1,12 milliard $ sera versé à JBS pour garnir ses coffres en vue d’une future acquisition.

Rappelons qu’en 2013, JBS a perdu la bataille pour le contrôle de Hillshire aux dépens de Tyson Foods dans une transaction évaluée à 8,55 milliards de $ US en juin 2014. Ces transactions sont un gage de confiance en l’avenir de la croissance de la demande en protéines.

En 2015, on peut s’attendre à d’autres transactions d’importance dans le secteur. JBS pourrait souhaiter acquérir Hormel Foods Corp. Avec une capitalisation boursière de 14 milliards, JBS pourrait être en mesure d’avaler Hormel. Les activités d’Hormel permettraient à JBS d’élargir l’éventail de pakaged food et de mieux concurrencer Tyson tout en complétant sa stratégie d’intégration avec des produits à valeur ajoutée.

Toutes ces transactions pourraient avoir du sens. D'un point de vue financier, l’acquéreur cherche à maximiser les synergies en implémentant des systèmes de gestion de la production de la ferme jusqu’au comptoir d’épicerie. Du point de vue opérationnel, la gestion pourrait être facilité puisque la transformation de la production se fait à l’interne. 

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