samedi 14 mars 2015

L'ARBRE À ENGRAIS


À long terme, les champs à perte de vue sont-ils voués à disparaître au profit de l’agroforesterie? En raison des impératifs économiques, environnementaux et climatiques, des spécialistes constatent que des arbres plantés au milieu des cultures ont de multiples avantages (visionner le reportage de TJ2).


Les arbres champêtres servent à la fois de brise-vent, de parasol, d’arrosoirs souterrains, de capteur de carbone et de fabrique d’humus. Un seul arbre peut produire 250 kilos de matière organique par an.

Outre ses feuilles, 40 % de ses racines se décomposent sous forme d’humus qui retient l’eau. Ce n’est pas négligeable quand on sait qu’à travers le monde, l’agriculture industrielle a fait passer le volume de l’humus des terres cultivées de 4 % en moyenne à 1,5 %. En plus de détruire les microorganismes indispensables à la génération du terreau, le labourage intensif provoque une érosion effrénée du sol (lire l'entrevue accordée par le président de l’Association française d’agroforesterie).

Grâce à ces arbres, fini l’achat d’engrais et, par le fait même, l’achat de la machinerie agricole nécessaire pour épandre ces produits et pour irriguer. 

Mais ce n’est pas tout. On a aussi constaté que par leur effet brise-vent, ces arbres permettent un gain de production entre 5 et 30 % dans les grandes cultures et les secteurs de maraîchage. De plus, leur impact de protecteur climatique peut faire doubler le tonnage des pommes dans les vergers! Sans parler que les oiseaux et les insectes qu’ils abritent font le « ménage » des parasites nuisibles. Et, pour ne rien gâcher, les agriculteurs peuvent aussi tirer un revenu non négligeable de ces arbres, même avant qu'ils n'arrivent à maturité.

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