samedi 11 juillet 2015

LA LUTTE AUX VAMPIRES

Dans la nature, maringouins, brûlots, mouches noires ou à chevreuil sont déjà une véritable plaie d’Égypte. Toutes ces bibittes nous bouffent tout rond. Mais dans un milieu d’élevage intensif, les bestioles piqueuses jouissent d’un banquet royal. Les 35 kilos de fumier que produit quotidiennement chaque bonne vache constituent une pouponnière de luxe pour les vampires à six pattes. Vos animaux en font les frais. Et vous aussi, puisque ce harcèlement nuit à la productivité et aux taux de natalité de vos bêtes. Heureusement, si vous vous y prenez tôt, vous pouvez contrôler ce fléau. 

La gestion du problème doit débuter avant que les températures ne grimpent. Comme le fumier est le lieu de reproduction de prédilection des mouches et que leur cycle de vie dure en moyenne de 10 à 21 jours, le premier geste à poser est évidemment de vous débarrasser régulièrement de leur « lit nuptial » en commençant par les enclos à bestiaux. 


Comme les mouches ne peuvent se développer dans des environnements secs, il est recommandé d’étendre tout fumier, grain et foin humide, ensilage renversé en une mince couche sur les champs. Les endroits où les bêtes se rassemblent (abreuvoirs, zones ombragées, etc.) doivent être nettoyés au minimum une fois par semaine. 

Les étiquettes auriculaires insectifuges pour le bétail sont un dispositif très efficace pour dissuader les mouches. Encore faut-il en mettre sur les deux oreilles pour produire l’effet escompté. 

Pour contrôler la croissance des populations de mouches nuisibles, on peut aussi recourir à des insectes qui, saupoudrés sur les tas de fumier, se nourrissent de leurs larves, détruisant ainsi la prochaine génération de mouches porteuses de maladies. Pour perturber leur cycle de vie de façon satisfaisante, il faut répéter l’opération chaque mois durant toute la saison des mouches. On ne doit toutefois pas s’attendre à ce que cela suffise à contrôler l'ensemble de la population d’insectes nuisibles sur votre ferme. 

L'installation de sacs à poussière là où les animaux sont forcés de passer donnent de bons résultats. La poussière qui se dépose sur le dos et les flancs du bétail chasse les mouches. Ces sacs requièrent peu d’entretien et sont facilement rechargeables. Quant aux frottoirs de dos enduits de pesticide, ils ne font pas bon ménage avec les insectes puisque les bêtes ont tendance à s’y frotter régulièrement.



Adapté d’un article publié dans The Dairy Site

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